Nivéales Médias signe une lettre ouverte à destination de Roxana Maracineanu, Ministre des Sports, pour un redémarrage des activités de pleine nature à partir du 11 mai.

 

Nous, les passionnés de sports de pleine nature, Nivéales Médias, éditeur des marques Wider, Montagnes Magazine, Grimper, Skieur, Big Bike, Snowsurf, Ski Magazine, Trek, Grands Reportages, Wind, Kiteborder, SUP, Vertical, demandons que le gouvernement n’oublie pas les pratiques outdoor.

 

Il y a désormais un mois, les pratiquants tout autant que les professionnels de l’outdoor ont mis un terme à leur saison d’hiver : les stations de skis ont été évacuées, les refuges ont arrêté leur gardiennage, les voyagistes ont rapatrié leurs clients. Depuis, l’économie du tourisme des sports de nature est totalement à l’arrêt, comme d’autres secteurs « non essentiels » en cette période de crise sanitaire. C’est la raison pour laquelle Nivéales Médias, éditeur de presse et de sites Internet, souhaite attirer votre attention sur l’importance d’une reprise prochaine des pratiques de sports de plein air. 

 

Depuis les annonces du président de la République du 16 mars, les forces de l’ordre se voyaient autorisées à verbaliser les contrevenants aux mesures de confinement sur les sites de pratique des activités sportives de plein air, au motif de réprimer « la violation des mesures destinées à prévenir et limiter les conséquences des menaces sanitaires graves sur la santé de la population ». Le principe de désengorgement des hôpitaux prévalait et il apparaissait justifié d’éviter une sollicitation excessive des équipes de secours et de soins engagées dans la lutte contre la propagation du Covid-19. Disciplinés, les pratiquants de loisirs de plein air désertaient net leurs lieux de prédilection.  

Les amateurs de sports outdoor, ont, comme l’immense majorité des Français, suivi scrupuleusement la demande du gouvernement de rester chez soi dans un effort collectif.  Cependant, la dernière allocution présidentielle n’a pas permis de les rassurer quant au calendrier de reprise des activités physiques autorisées.

 

Au terme de huit semaines de confinement, nous demandons à ce qu’au 11 mai, chacun puisse, en responsabilité et sans rassemblement, pratiquer à nouveau le trail, le ski de randonnée, la marche en montagne et le trek, le cyclisme, l’escalade en falaise, l’alpinisme, le VTT ou encore les activités nautiques telles que le windsurf, le kitesurf, le SUP : tous sports où l’individu évolue seul, sans aller au contact avec autrui. 

 

En effet, si les sports collectifs en salle ou par équipes posent des difficultés de distanciation, les activités « outdoor » relèvent de pratiques individuelles et extérieures. S’il est possible de courir dans les rues de Paris et des grandes métropoles, la nature qui constitue le cadre de ces pratiques se déploie loin des densités de populations urbaines.

 

Surtout, sous l’individualisme parfois pointé du doigt de ces sports de plein air, un écosystème caractérisé en France par un fort dynamisme économique s’est constitué. Derrière les pratiquants représentés par les différentes fédérations, se sont créés des milliers d’emplois : fabricants de matériel, territoires touristiques et leurs commerces et hébergement, guides et moniteurs, employés d’agences et associations, un tissu économique qui irrigue souvent des territoires démunis.

 

Prenant en considération le rôle social et sanitaire essentiel de nos activités, reconnu par les ministères des Solidarités et de la Santé, de l’Éducation nationale et des Sports, et croyant que des mesures de distanciation prolongées les mois suivant la sortie progressive du confinement ne sont nullement contradictoires avec les pratiques sportives de plein air, nous souhaitons pouvoir être rassurés sur la reprise rapide de nos activités, si ludiques, si vitales, si humaines. Certes, une croix a été faite sur la fin de la saison d’hiver, mais il serait dramatique pour le riche tissu socio-économique français que la saison estivale ne puisse avoir lieu.

 

Évidemment, ces pratiques ne sauraient être celles d’avant le Covid-19. Chaque préfecture sera à même, en collaboration avec les organismes socio-professionnels concernés, de juger des modalités de fonctionnement. 

 

À ces conditions, les hommes et les femmes pourront retrouver l’une de leurs libertés essentielles : celle d’aller et venir dans la nature.

 

Veuillez agréer, Madame la Ministre, l’expression de notre meilleure considération,

 

Nivéales Médias