Il n’est plus nécessaire de présenter la marque SCHWALBE et les progrès réalisés sur les deux dernières nouveautés pour le XC. On pourrait parler des heures de la gomme, de sa composition chimique et de la structure du dessin des crampons. Mais c’est bien sur le terrain que l’on peut se rendre compte et au fil des kilomètres que l’on va pouvoir juger de la qualité d’un pneumatique. Pour le coup, ce n’est pas un pneumatique, mais bien deux en test.
Si l’on a été très habitué à monter à l’avant et à l’arrière le même pneu en l’inversant pour apporter un freinage supplémentaire et un gain de stabilité, les marques travaillent beaucoup plus sur des montes asymétriques.
Avec les RACING RAY et RACING RALPH, SCHWALBE fait partie de cette dynamique pour concevoir et développer les deux pneus pour une utilisation XC marathon.
SUR LE PAPIER, CA DONNE ENVIE
A grand renfort d’illustrations et de noms sur la composition chimique de la gomme « Addix Speed », SCHWALBE a soigné son argumentaire pour nous vendre ses deux nouveautés. Rapide, adhérent et silencieux, comme si sur le VTT, j’allais mesurer avec un sonomètre le bruit émis par la bande de roulement de mon pneu. Je retiendrai deux points sur cet argumentaire rapide et adhérent, qui me semble primordiaux dans une pratique XC.
Le reconnaissable avec son liseré rouge, le ADDIX SPEED correspond à un pneumatique disposant pour SCHWALBE des qualités de vitesse (100%), d’une bonne durée de vie (95%), d’un bon amortissement (70%) et d’un grip (65%) selon les critères établis par la marque. Tout ceci mérite d’être validé sur le terrain.
Pour la taille, on n’a pas beaucoup d’alternative, puisque le 26 pouces n’est pas proposé et vous aurez comme largeur en choix du 2,25 et 2,35. Là encore, j’étais dubitatif sur ce type de dimension, mais après l’avoir expérimenté sur le MAXXIS en 2,35, je suis bluffé par les rendements malgré cette largeur. Pour le poids, on reste dans une fourchette basse pour un pneu d’une telle largeur avec seulement 750gr pour le RACING RAY et 705gr pour le RACING RALPH en 2,35 (La dimension en testée).
UNE MONTE ASYSMETRIQUE
Ce n’est plus une exception aujourd’hui d’avoir un peu différent entre l’avant et l’arrière. Avant, on avait tendance à inverser le sens de montage pour apporter plus de freinage et de contrôle. Nos constructeurs ont depuis travaillé sur un dessin spécifique pour apporter un gain adapté aux conditions de montage avant ou arrière.
« Avec ce montage, l’équilibre est vraiment impressionnant sur le VTT »
Sur le papier le RACING RAY et RACING RALPH
- Les blocs centraux décalés permettent une direction précise et des trajectoires ajustées en courbe,
- Blocs d’épaule stables pour une traction de freinage élevée,
- Caractéristiques du roulement : très silencieux avec une très faible résistance au roulement,
- Nombreuses sections d’adhérence au centre de la bande de roulement pour une traction optimale et une excellente accélération.
En ce qui concerne la monte, les deux pneus viennent s’installer sans la moindre difficulté aussi bien à l’avant comme à l’arrière. Par précaution en fonction du profil du cercle de votre jante, il peut être judicieux de laisser se détendre les pneus avant de les monter.
MONTAGE TUBELESS
C’est une monte que je privilégie sur mes vélos. Les avantages sont très nombreux et offrent plus de souplesse sur le terrain avec :
- Un ajustement de la pression,
- Un rebouchage par le préventif sur une petite crevaison,
- Un gain de poids (Ce n’est plus un argument avec les nouvelles chambres à air).
SUR LE TERRAIN,
Rien ne vaut le terrain pour se faire une idée d’un pneumatique, surtout lorsque l’arrière-saison t’offre une belle alternance entre terrain sec, une belle boue bien collante, voilà de quoi explorer une jolie diversité niveau sensation. Niveau chiffre, c’est un peu plus de 1000km de chemins, sentiers et singles qui ont été au menu des RACING RAY et RACING RALPH. Pour la pression, je suis à 1,8 bars à l’avant et 2 bars pour l’arrière. Je peux baisser à 1,7 bars sur l’avant pour un peu plus de grippe en fonction du terrain et de la saison. Je ne touche que très rarement l’arrière.
Esthétiquement, les flans marron crème j’adore, ils donnent un joli look au vélo (C’est une affaire de goût) et la couleur ne semble pas bouger avec le temps. Ce n’est pas primordial, je vous l’accorde.
Sur le sec, les SCHWALBE offrent un rendement très remarquable et une réactivité très intéressante comparativement aux MAXXI qui étaient montés sur le VTT à l’origine. Ils me font penser au SELECKON pour le rendement et le HUTCHINSON est une référence sur ce segment.
Niveau bruit en forêt, en fonction de type de revêtement, il n’est pas évident de mesurer l’apport sur les RAY et RALPH. Par contre, on peut l’observer plus particulièrement sur le macadam. Pensant au départ que ce qui n’était qu’un argument commercial est réellement observable. On s’habitue tellement vite, qu’après deux sorties, on l’oublie.
Toujours sur le sec et dans les virages, l’accroche est très correcte à l’avant et on se surprend à attaquer l’esprit tranquille. L’arrière offre une bonne accroche.
Sur l’humide, sur ce terrain intermédiaire, l’accroche est une belle surprise. Le comportement routier est vraiment rassurant et l’on retrouve un comportement sain et très sûr sur les cailloux ou les racines. Sa capacité à éjecter une petite boue permet de retrouver très vite une accroche optimale.
Dans la boue, avec un pneu taillé pour le XC, on peut atteindre très rapidement la limite de ce type de pneumatique. Une boue plus collante va vite remplir l’espace entre les crampons rendant tout de suite le pilotage limite. A contrario, cet espace assure aussi une bonne éjection de la boue permettant de retrouver très vite toute l’adhérence du pneu du RAY et du RALPH. Lorsque la boue devient collante, il faudra prendre de la vitesse pour l’expulser facilement et rapidement.
CONCLUSION DU TEST
Lorsque CyclesTyres m’a proposé ce test, je n’ai pas réfléchi une seconde, ces pneus ne donnaient envie depuis leur sortie commerciale. Mais ça ne fait pas tout. Après plus ou moins 1000km de VTT dans toutes les conditions, je reste très satisfait.
Le premier point, la combinaison RAY et RALPH est vraiment une réussite et même dans des conditions compliquées à l’approche de l’hiver et de la boue un peu plus présente. L’équilibre et le pilotage sont plaisants et c’est rassurant. La taille des pneus en 2,35 pouces n’est pas un handicap pour le rendement bien au contraire. C’est un peu vif et très roulant.
La boue n’est pas son point fort pour les pneus RAY et RALPH qui sont taillés pour le sec, la rocaille et les terrains légèrement humides. Mais on peut envisager de l’utiliser en hiver à condition de prendre cette donnée en considération.
Niveau résistance à la perforation : Je ne crève que très rarement. Je n’ai pas de remarque à formuler sur ce point n’ayant pas rencontré ce problème. Par contre, j’ai monté les pneus avec le préventif de chez SCHWALBE. Si j’ai crevé sur l’une des sorties, le préventif a fait son travail à la perfection.
Je n’ai pas abordé le point sensible, le prix. Il faudra mettre un peu moins de 58€ pour s’équiper des SCHWALBE RAY et RAPH. C’est une somme, mais qui est largement compensée par la polyvalence d’un pneu qui pourra vous accompagner sur plus d’une saison. Sur la distance, les RAY et RALPH montrent une belle résistance à l’usure sur les terrains que j’ai pu emprunter.
- Obtention des pneus SCHWALBE RAY et RALPH : dotation Cycletyres,
- Article sponsorisé : Non,
- Liberté de rédaction : Totale.
Ou trouver les SCHWALBE RAY et SCHWALBE RALPH
Bonjour,
Vous pesez combien pour être à 2 bras derrière ?
Merci pour votre réponse
Francis Geay
Bonjour,
Avant Noël ou après Noël 😉
Je pèse 86 kg pour 1m80.
Sportivement,
David 😉
Bonjour,
Je me suis équipé dernièrement du Ralph en monte arrière car par ici, sur les Causses autour de Millau, les pistes, chemins et singles sont très roulants et vous rejoins tout à fait sur votre analyse.
Question pression, je suis comme vous mais, quand c’est trop chaotique ; pchiiit sur les valves. (72kg)
Merci.